Mes volontaires n’ont pas forcement le temps ou la faculte de rallier la caserne pour des interventions d’urgence.

C’est dangereux pour nous et pour la population…”

Ce constat amer, c’est celui du caporal Jean Louis Vanael, pompier volontaire a Sambreville depuis 1980. “Quand j’ai commence, etre pompier volontaire, c’etait une fierte ! On ne fera jamais ce metier pour de l’argent, mais parce qu’on le sent, parce qu’on souhaite etre utile a la population. Avec la reforme des prestations de secours, on devra etre moins rarement et plus un certain temps en caserne. Ici, a Sambreville, du reste. Parce que votre n’est nullement comme ca partout. D’ailleurs, on a bon nombre plus d’heures techniques. Et ca se marche le week-end. Ca decourage pas mal de jeunes qui ne semblent plus aussi motives et ne veulent plus s’investir autant qu’avant.”

A ses cotes, Alexandre Chabeau bristlr app, 30 annees est stagiaire voili  trois annees. Cela a choisi ce second metier pour l’action, l’adrenaline et l’aide a la population. Mais cela lui demande de nombreuses temps et d’energie. “Les soirees avec des proches, c’est fini. Il existe l’existence de famille et la ti?che principal et nos gardes le week-end; tout ca, c’est lourd. Mais j’ai fait un choix et je l’assume. J’en connais bon nombre ayant abandonne au bout de deux ou trois mois di?s qu’ils se seront rendus compte que c’etait 1 taf qu’il ne fallait nullement prendre avec legerete et qu’on ne pouvait nullement le faire seulement Afin de l’argent.”

De lourdes contraintes

Une situation qui touche surtout les services incendie en zone rurale, affirme le depute Philippe Blanchart (PS), president en zone de secours Hainaut-Est. “Dans notre zone, les pompiers volontaires representent environ 40% des effectifs zonaux et environ 90% du personnel dans trois des cinq services d’incendie : Beaumont, Chimay et Thuin. Aujourd’hui, sur 200 postes, il me manque une trentaine d’hommes. Notre reforme joue bien votre role dans la frilosite des candidats pompiers volontaires. La limitation a le plus de 24 heures par semaine, la multiplication avec des du nombre d’heures de formation, le manque de souplesse des employeurs quand le volontaire trouve un emploi et l’obligation d’etre titulaire du Certificat d’Aptitude Federal paraissent des freins evidents a un engagement.”

Notre depute a interpelle le ministre de l’Interieur, Jan Jambon (N-VA), sur votre phenomene qui se marque dans toute la Wallonie. Je lui ai demande : quelles paraissent des solutions concretes presentees par le gouvernement pour remedier a cette situation ? Et dans quelle mesure votre penurie touche-t-elle d’autres zones ?

Plusieurs campagnes de recrutement seront lancees cet ete. En parallele, un site web national destine aux candidats pompiers volontaires potentiels va etre cree pour harmoniser et faciliter la diffusion des informations importantes telles que l’organisation des epreuves du certificat d’aptitude federal et les places vacantes en differentes zones de secours, a repondu le ministre.

Jan Jambon a aussi propose des mesures particulieres, ayant ete prises, pour que le conge educatif soit reconnu en Region wallonne tel il l’est en Flandre afin que le pompier volontaire puisse suivre ses formations au cadre de le activite technique principale.

Les Hennuyers moins doues ?

Philippe Blanchart a aussi souleve un autre lievre : “800 personnes ont obtenu leur Certificat d’Aptitude Federal en Belgique, a ce jour, qui leur permet de postuler dans une zone de secours. Interpellant, toutefois, seuls 87 Hennuyers ont obtenu votre dernier. Ce n’est nullement normal. Les Hennuyers ne semblent jamais moins doues que les autres candidats pompiers”.

“C’est un probleme d’exigence d’la part des formateurs de l’ecole du feu de Jurbise. Le niveau demande est manifestement trop eleve au sein des epreuves pratiques. D’autant que ceux ayant reussi la selection doivent ensuite suivre 260 hueres de formation qui se donnent le week-end. C’est tres lourd pour des volontaires qui doivent en plus concilier ces contraintes avec celles de leur metier principal.”

“Ce paraissent des problemes qu’il faut revoir. Il faudrait raccourcir la longueur d’la formation et organiser les cours en semaine Prenons un exemple, Afin de pouvoir professionnaliser plus rapidement des volontaires. Mais votre n’est jamais ‘LA’ solution ! Les villes et communes n’ont pas la possibilite financiers de n’engager que des pros. Il convient trouver l’equilibre entre les pros et le volontaires qui doivent rester majoritaires dans des casernes”, conclut Philippe Blanchart.

Pas question de reduire les formations

Plusieurs propos qui font bondir le colonel Olivier Gilbert. Le chef d’une zone Val de Sambre n’en demord gui?re. Vous devez penser qu’il est considere comme l’un des principaux artisans de la reforme. “C’est vrai que les contraintes paraissent plus lourdes qu’auparavant et qu’il faut vraiment etre motive Afin de devenir pompier volontaire aujourd’hui. Mais, c’est le metier qui veut ca. Cela fait des annees que je tire la sonnette d’alarme. Il manque pres d’un millier de pompiers en Wallonie. Et la reforme devait etre un des moyens de lutter contre cette penurie.”

“Et votre n’est nullement une question de salaire. Un volontaire va gagner theoriquement entre 2000 et 4000 euros via mois, en, environ son activite principale. C’est enorme. C’est grand que nos contraintes decouragent de nombreux jeunes, mais on ne peut pas sacrifier la qualite des interventions et l’avancee des prestations incendie en reduisant l’ampleur et le niveau d’exigence des formations.”

“C’est un job dangereux, En plus en plus complexe et qui a recours a de l’equipement De surcroit et puis sophistique. On a triple le nombre d’heures de formation. Ce n’est nullement Afin de rien. D’ailleurs, depuis la question des finances. On doit savoir ce qu’on veut. Le gouvernement federal n’a pas accorde tout le budget que la reforme demandait, mais certaines communes ont sous-investi dans leur service incendie pendant des annees et, aujourd’hui, elles veulent choisir l’argent en reforme Afin de rattraper leur retard. Ce n’est pas correct. Je plaide pour une professionnalisation accrue des services incendie, parce que c’est de plus qui plus est necessaire.”

Notre reforme divise donc les pompiers entre eux et les communes aussi qui y voient une menace De surcroit sur un equilibre financier. En attendant, des volontaires se font desirer. Un comble…

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